Nous sommes partis cet été, comme chaque année à Arcachon. Deux semaines en famille en prenant soin de ne pas mettre les soucis dans la valise.
Nous prenons un TGV direct pour Bordeaux tôt le matin. Pas par choix, je suis une couche tard et partir si tôt signifie 3H de sommeil environ. Mais je peux dormir quelques heures dans le train allongée sur deux places contiguës. En arrivant ma petite famille va faire les courses, je vide les valises, me repose un peu. Le samedi soir tout est fini et les vacances peuvent commencer.
Tout ceci suppose un minimum d'organisation. Je téléphone à la SNCF, dès l'ouverture de la vente des places pour être sure d'avoir les places désirées. J'ai recours au service "accès plus" car je pars avec mon scooter électrique
(scooter pour PMR). Je peux dans un instant de pure folie le pousser à fond et rouler à 6km/h.
Donc comme d'habitude endormie vers 3H et debout à 6H. Trajet en voiture jusqu'à la gare et je n'ai qu'une hâte: monter dans le train pour retrouver les bras de Morphée.
Nous arrivons donc avec un peu d'avance pour que je puisse être prise en charge. Un jeune homme m'accompagne sur le quai et va chercher la plate forme pour charger le scooter et moi par la même occasion ;-). je ne voudrais surtout pas abandonner mon petit scooter.
Le TGV arrive. Le charmant jeune homme amène la plate forme. Les passagers montent dans le wagon, ce qui assez inhabituel car en général je passe la première. Donc mon mari, ma petite miss sont dans le train et là.......sans aucun avertissement les portes se ferment et.... le train part. Je vois mon mari me regarder l'air ébaubi. Ahuri m'était venu immédiatement à l'esprit mais je trouve que ce mot a souvent une connotation péjorative. Bon j'arrête avec mes blabla à la....noix. C'était tout à fait comme dans les films, mon mari scotché à la vitre, l'air désespéré ne me quittant pas du regard. Je ne pouvais bien sûr pas suivre le train en courant mais j'étais désemparée également, seule, sur mon scooter. Snif quelle scène romantique, merci la SNCF!
Arrêtez le train !!! mais personne ne bouge. L'horrible (be oui je le hais maintenant) jeune homme, à l'air ahuri, qui m'accompagne, téléphone ou talkie walkie à la ceinture, n'a pas levé le petit doigt. Et là, le sommeil me quitte pour laisser place à la colère.
Le chef de gare vient me voir, et me dit "vous prendrez le prochain". Le prochain passant vers 16H et donc 8H d'attente. Cette aimable proposition ne fait que renforcer Dame Colère. "Vous vous débrouillez mais je veux rejoindre ma famille!"
Échange de sms avec mon mari. Le chef de gare l'appelle aussi. Pour finir nous pouvons nous retrouver à Roissy. Mais là, il nous faut attendre 1H30 le prochain TGV pour bordeaux.
Je déverse ma colère en arrivant et j'apprends que ma petite miss était en pleurs quand le train est parti, elle a téléphoné à sa soeur "on a perdu maman!!!". La
grande, la gourmandant car trouvant cette blague bien mauvaise et fort peu crédible. Je suis bien d'accord. Tout ceci ne contribue guère à m'apaiser.
Ensuite le chef de gare reste tout le temps avec nous, nous installant à une cafétéria, petit déj offerts, pendant qu'elle essaie de trouver une solution, nous disant que, de toute façon, nous prendrond le TGV suivant. Reste une place "handicapé" dans ce TGV , quant à mon mari et ma fille...........pas de place fixe. Cela dépendra des mouvements des voyageurs, le contrôleur devant les tenir informés des places qui se libèrent. Avant de partir nous sommes invités à prendre sandwichs, boissons...... la SCNF se sentirait elle responsable de ce léger "incident" ?
Nous terminons donc ce voyage avec un peu de retard, dans des conditions plus qu'inconfortables. J'arrive crevée, toute endolorie et mets plusieurs jours à récupérer.
Les slogans de la SNCF changent rédulièrement, certains sont plus explicites, pertinents que d'autres.
Celui qui restera intemporel "AVEC LA SNCF TOUT EST POSSIBLE" !!!